Textes/articles

 

 

Ses œuvres produisent des brouillards d’arcs en ciel, des brumes décomposant la lumière et recomposant les couleurs de la nature. Les supports de ses dessins semblent sans limite et se fondent dans les murs ouvrant à l’infni les frontières entre l’espace et l’œuvre installée…

Marianne Brück, juin 2017

 


 

Portrait d’artiste

Article du magazine Maison & Jardin de mars-avril 2020.

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Il y a ses dessins aux crayons de couleurs qui tissent de délicates vibrations par de savants cheminements en transparence. Il y a aussi ses petites peintures très minimalistes. Exposées côte à côte, elles confèrent à l’espace blanc d’alentour un réjouissant halo chromatique.

Roger Pierre Turine, Arts libre, juin 2017.

 


 

 

«  Stéphanie Defays explore de façon systématique et symbolique les possibilités de la couleur, recherche d’intériorité mêlée de méditation et de spiritualité. Sur les traces de Claude Monet, de Mark Rothko ou de Barnett Newman, elle s’émancipe de ces influences respectables pour développer un travail de la couleur-lumière offrant toujours des résultats singuliers, graphiques et poétiques. »

André Delalleau in Catalogue Masters Salon 2015

 

 


 

 

Cosmogonies

Exposition à la Maison Renaissance de la société libre d’Emulation

du 8 novembre au 15 décembre 2018

« La vie est probablement ronde » Van Gogh

«  Les images de la rondeur pleine nous aident à nous rassembler sur nous-mêmes, à nous donner à nous-mêmes une première constitution, à affirmer notre être intimement, par le dedans. Car du vécu du dedans, sans extériorité, l’être ne saurait être que rond. » Gaston Bachelard, La poétique de l’espace, 1957.

Dans ma bulle, voyageant au milieu de toutes ces irisations changeantes, je rêve d’une vie idéale faite de lumière et de beauté. L’harmonie y est la règle, la norme. Bercée de paix, j’ose m’abandonner à la vie. Protégée par cet écran illusoire, j’ose la confiance. Repliée, je regarde la vie s’écouler de loin, j’en perçois des sensations tamisées. Sans protection serais-je capable de vivre dans ce monde vaste et bruyant ? Sans mes rêves et la puissance de mon imaginaire qui embellit ce monde des couleurs chatoyantes d’un conte de fées, serais-je capable d’aimer un monde brut et cru ? Parviendrais-je à faire danser l’ombre et la lumière ?

Cosmogonies

«  En face d’un monde réel, on peut découvrir en soi-même l’être du souci. Alors on est jeté dans le monde, livré à l’inhumanité du monde, à la négativité du monde, le monde est alors le néant de l’humain. »

« La rêverie poétique est une rêverie cosmique. Elle est une ouverture à un monde beau, à des mondes beaux. »

«  Et très précisément, dans la rêverie cosmique, l’univers reçoit une unité de beauté. » Gaston Bachelard, La poétique de la rêverie, 1960.

Sous les arbres de la forêt, au milieu des flaques de lumière dansantes, assise dans la mousse, les pieds nus posés sur l’humus, je me connecte à l’instant… J’abandonne ma « tête », si souvent en ébullition… Hors de ces bulles moussantes et cérébrales, j’écoute le silence profond de la terre… je récolte les couleurs des plantes… Oubliant mon identité, je suis… Je rêve d’un monde poétique et cosmique… Je touche aux étoiles et à la terre… Je rêve de couleurs, de beauté et d’harmonie dans un instant d’éternité… Je ressens enfin cette vibration légère qui émane de mon être, cette aura impalpable et vivante…

Je reviens sur terre et je rêve que toutes nos bulles mentales explosent et que nos noyaux, nos vibrations colorées essentielles, s’unissent dans un grand élan de paix et de gratitude.

Alors peut-être que la création d’un « uni-vers » ne sera plus un mythe.